Quiet firing ou licenciement silencieux : comment l'éviter

employée débordée
Article
Morgane Lança
24 mars 2025

Avez-vous déjà entendu parler du “quiet firing” ?

La plupart d’entre nous connaissent le concept de démission silencieuse (désignant la démobilisation profonde d’employés, qui entraîne une baisse de productivité et un manque d’intérêt pour leur travail et l’entreprise, tout en restant en poste). Cependant, un phénomène moins connu, mais tout aussi problématique, est le quiet firing, ou licenciement silencieux.

Le quiet firing survient lorsque les gestionnaires ne fournissent pas une supervision, une formation et un soutien adéquats à certains employés. Ils se désengagent progressivement de leur rôle de superviseur et ne donnent plus aux employés les conditions de travail et les retours constructifs dont ils ont besoin pour s’épanouir. On peut facilement imaginer les effets dévastateurs de ces attitudes sur le moral et la productivité des employés…

Alors, comment prévenir le quiet firing dans votre entreprise? Découvrez les signes à surveiller et des conseils pour éviter ces situations problématiques dans votre environnement de travail.

Pourquoi faut-il éviter le quiet firing à tout prix?

Il existe de nombreuses raisons d’éviter cette pratique. Voici les plus importantes :

  • Il nuit à la réputation de votre entreprise : Les victimes de quiet firing partageront leur expérience avec leurs collègues et sur les réseaux sociaux. Cela peut nuire à votre image employeur et à votre culture d’entreprise auprès des candidats potentiels, en plus d’impacter négativement l’engagement et la productivité de vos employés actuels.
  • Il crée un climat de travail hostile : Le quiet firing peut avoir un impact sur toute l’équipe, générant frustration, malaise et méfiance.
  • Les employés peuvent intenter des poursuites judiciaires. Si la situation devient particulièrement toxique et nuit à la santé mentale et à l’équilibre travail-vie personnelle d’un employé, celui-ci pourrait poursuivre l’entreprise en justice.
  • Il entraîne une baisse de productivité et d’engagement : Un mauvais leadership peut être destructeur pour les opérations quotidiennes et le succès de l’entreprise.

En résumé, il est crucial d’éviter la mauvaise publicité et la perte de productivité associées au quiet firing. N’oubliez pas que la principale raison de remédier à cette situation est que le licenciement silencieux est tout simplement une mauvaise pratique, qu’elle soit intentionnelle ou non! Maintenant, voyons comment reconnaître les différentes formes de licenciement silencieux au sein de votre organisation.

3 types de licenciement silencieux à identifier

Le quiet firing peut prendre plusieurs formes, et il est essentiel de savoir reconnaître les signes suivants :

  1. Le quiet firing volontaire : Dans ce cas, les gestionnaires refusent volontairement de fournir un accompagnement et des opportunités de développement de carrière adéquats. Ils adoptent des comportements passifs-agressifs, pratiquent la microgestion et poussent activement l’employé vers la sortie.
  2. La gestion négligente : Sans nécessairement vouloir que l’employé quitte son poste, certains gestionnaires créent des conditions de travail toxiques en ignorant leurs responsabilités de supervision. Ils ne prennent aucune mesure pour améliorer l’engagement des employés et ne supervisent ni les heures de travail, ni la performance individuelle, ni l’équilibre travail-vie personnelle, entraînant ainsi absentéisme et démotivation.
  3. Le quiet firing involontaire : Certains gestionnaires, malgré leurs bonnes intentions, échouent dans leur rôle par manque de formation en leadership ou de compétences spécifiques nécessaires à une supervision efficace. Dans ce contexte, les employés se sentent rapidement dépassés et perdus, faute de recevoir du feedback constructif, des opportunités de développement ou la formation dont ils ont besoin.

9 façons de prévenir le quiet firing au travail

Pour éviter le quiet firing (et favoriser un environnement de travail plus sain et épanouissant), voici des astuces que les gestionnaires et les responsables des RH peuvent mettre en place :

1. Prioriser une communication transparente

Personne ne devrait avoir à deviner où il en est professionnellement. Des suivis réguliers, des attentes de performance claires et des discussions ouvertes sur les opportunités de croissance aident les employés à se sentir valorisés et informés. Une simple question comme « Comment te sens-tu par rapport à tes projets et ton rôle en ce moment? » peut faire toute la différence.

2. Investir dans le développement professionnel

Si un employé rencontre des difficultés, la solution n’est pas de l’ignorer, mais de lui offrir du soutien. Offrez du coaching, du mentorat et des plans de formation personnalisés pour l’aider à progresser.

S’il s’épanouit déjà dans son rôle et remplit ses objectifs de performance, envisagez une promotion ou de nouveaux défis stimulants.

3. Fixer des objectifs clairs et réalisables

Des attentes irréalistes ou constamment changeantes peuvent donner l’impression à l’employé qu’il est voué à l’échec. Pas moins de 65% des employés veulent d’ailleurs avoir des objectifs plus clairs et définis! 

Assurez-vous que les objectifs sont SMART (Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Réalistes, Temporellement définis) et qu’ils sont alignés avec le rôle et les ambitions de l’employé. Celui-ci peut d’ailleurs être directement impliqué dans la mise en place de ses objectifs individuels pour partir sur des bases saines.

4. Encourager une culture de feedback constructif

Mettez en place une boucle de rétroaction bidirectionnelle où les employés peuvent exprimer leurs préoccupations sans crainte de représailles. Les sondages anonymes et les rencontres avec la direction peuvent aider à identifier les problèmes avant qu’ils ne s’aggravent.

Assurez-vous que la rétroaction de chacun est prise en compte et partagée de manière constructive.

5. Traiter les problèmes de manière directe, sans passivité-agressivité

Abordez les préoccupations de performance avec des retours constructifs, au lieu de mettre un employé à l’écart progressivement. Un plan d’amélioration bien structuré avec des étapes claires montre votre engagement envers son succès.

Soyez clair dans toutes vos communications et évitez d’être passif-agressif. Misez plutôt sur les approches respectueuses, transparentes et constructives.

6. Reconnaître et apprécier les contributions

Le manque de reconnaissance est l’un des facteurs de désengagement les plus importants. Les bons coups, les récompenses, les programmes et les messages de reconnaissance aident les employés à se sentir appréciés.

Valorisez régulièrement les efforts de vos équipes, même les petites contributions, de manière équitable et impartiale.

7. Favoriser un climat de sécurité psychologique

Les employés doivent se sentir en sécurité pour s’exprimer, prendre des risques et même échouer sans crainte de représailles.

Offrez de la formation sur la santé mentale, la communication ouverte et la gestion empathique à l’ensemble de vos superviseurs pour qu’ils soient en mesure de soutenir leurs collaborateurs.

8. Surveiller les signes avant-coureurs

Si un employé est soudainement exclu des réunions, se voit retirer des responsabilités ou n’obtient plus d’opportunités, il est temps d’évaluer la situation. Être proactif permet d’éviter les hausses de taux de roulement et les baisses de motivation.

Consultez vos rapports RH et échangez régulièrement avec vos collègues pour détecter les changements de comportement et de productivité.

9. Diriger avec empathie

Les gestionnaires doivent adopter une approche humaine pour éviter le quiet firing. Entourez-vous de superviseurs empathiques qui savent repérer les problèmes avant qu’ils n’empirent, et qui ont toujours le bien-être des employés en tête de leur liste de priorités.

N’oubliez pas d’encouragez des relations bienveillantes et ouvertes entre collègues, car oui, parfois, c’est aussi simple que ça!

Personne ne sort gagnant d’une situation de quiet firing : le moral chute, l’engagement s’effondre et la culture d’entreprise en souffre. Nous vous conseillons de tout mettre en œuvre pour créer un environnement de travail positif où les employés se sentent soutenus, engagés et motivés à donner le meilleur d’eux-mêmes. En somme, faites en sorte que l’expérience employé et la gestion des ressources humaines soient des priorités ultimes pour l’ensemble de votre organisation!

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