Taux de roulement des employés : statistiques et faits saillants

Voici quelques-unes des statistiques à retenir sur les taux de roulement actuels des employés :

• Le taux de roulement moyen au Canada s’élève à 11,9%.
• Aux États-Unis, il est de 13,5%.
• Au Royaume-Uni, la rotation grimpe à 16,8%, tandis qu’en France, il avoisine les 15%.
• Le mois de janvier est le plus concerné par les départs volontaires, suite à l’introspection professionnelle et personnelle courante pendant les fêtes de fin d’année.

Il est intéressant de noter que pas moins de 40% des employés envisagent, a minima,  de quitter leur emploi dans les prochains mois. Ces travailleurs sont donc, dans le meilleur des cas, en recherche de meilleures opportunités professionnelles, ou dans le pire scénario, complètement démobilisés et stagnent dans une situation de démission silencieuse.

À noter que remplacer un employé coûte environ 20% de son salaire, et jusqu’à 210% du salaire pour les postes hauts placés; il est donc particulièrement crucial de parvenir à retenir les gestionnaires et les cadres, par exemple.

En parallèle, 87% des responsables des ressources humaines disent que la rétention des employés est une priorité dans leur organisation. La rotation volontaire des employés n’a donc pas fini d’alimenter les débats et de guider nos stratégies RH!

Intéressons-nous désormais au taux de roulement par industrie. Celui-ci varie grandement d’un secteur à un autre :

• La vente en gros est en tête du palmarès avec 25,9% de roulement;
• En bas de liste, nous retrouvons le secteur de l’énergie avec 8% de rotation;
• La vente au détail (19,3%), la restauration (17,2%), et les hôpitaux (20,7%) sont également particulièrement impactés par le roulement des employés. En parallèle, le secteur médical est en situation de pénurie de main-d’œuvre.

Les secteurs qui vivent le plus de départs volontaires connaissent très souvent des enjeux de recrutement importants, voire des pénuries de main-d’œuvre. Dans les industries touchées, la rétention des effectifs est donc particulièrement cruciale, mais les gestionnaires et employeurs ont souvent peu de moyens pour assurer la fidélisation et le bonheur des employés.

Sans surprise, une des raisons principales qui poussent les employés à quitter leur entreprise est la rémunération (facteur qui s’élève à 60%). La reconnaissance figure aussi en tête des attentes, et son absence pousse 44% des employés à changer de poste. La recherche d’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle joue également un rôle important (22%).

Pour retenir et fidéliser leurs talents, les entreprises de tous secteurs doivent donc se concentrer sur leur offre de rémunération globale, leurs conditions de travail et la juste appréciation de leur main-d’œuvre.

On estime souvent qu’un pourcentage de roulement acceptable se situe autour de 10%. Si vous vous situez significativement au-dessus de cette norme, il est fort probable que votre organisation soit en proie à des enjeux de désengagement et de démotivation profonds.

L’essentiel est de vous donner des objectifs de taux de rotation réalistes et de régulièrement suivre l’évolution de ce pourcentage pour repérer les problématiques de roulement avant qu’elles ne prennent de l’ampleur.

Il est important de noter que la rotation des employés n’est pas forcément négative pour votre entreprise et sa productivité. En effet, malgré tous vos efforts pour offrir une culture d’entreprise, une expérience employé et des conditions de travail attrayantes, il est possible que certains travailleurs ne se reconnaissent pas dans vos valeurs, votre mission, ou tout simplement dans le rôle qui leur a été attribué. Dans ces circonstances, leur démission peut être bénéfique pour votre entreprise, qui sera en mesure de recruter un nouveau talent plus motivé et donc plus productif.

Même si les départs volontaires sont inévitables, aucune entreprise ne veut perdre ses meilleurs talents. Heureusement, il existe des bonnes pratiques à adopter en 2025 pour éviter les hausses de taux de roulement et la fuite des talents :

Les attentes de vos employés évoluent, et votre PVE (Proposition de Valeur aux Employés) doit suivre le rythme! Cette PVE inclut entre autres votre offre salariale, vos avantages sociaux, la qualité de votre environnement de travail et l’ensemble des mesures qui facilitent le quotidien de vos employés et bonifient votre culture d’entreprise.

N’hésitez pas à sonder vos employés pour avoir une idée des attentes que vous devez combler en priorité, et mettre à jour votre PVE et votre rémunération globale en fonction de leur feedback. Le plus : ces efforts viendront également soutenir l’efficacité de vos stratégies de recrutement en facilitant l’attraction des talents!

Ce n’est pas un secret : une bonne expérience employé est un must pour fidéliser et retenir vos talents sur le long terme. Cette expérience doit être positive et bien structuré dès le début du processus d’accueil et d’intégration de vos nouvelles recrues. En effet, les 45 premiers jours d’un nouvel employé représentent jusqu’à 20% de la rotation du personnel!

Après avoir fait une bonne première impression, il est crucial que l’expérience quotidienne de vos employés reste positive. Pour vous assurer de leur bien-être et de leur productivité, optez pour un partage de feedback constructif, la mise en place d’un environnement de travail accueillant et agréable pour tous, des mesures de conciliation famille-travail et des relations professionnelles saines.

De nombreux employés quittent leur poste parce qu’ils ont l’impression de stagner professionnellement. Il est important d’identifier le potentiel de progression de chacun de vos collaborateurs et de leur offrir des opportunités de développement et de croissance adaptées à leurs ambitions et leurs compétences.

Une bonne gestion des compétences et des plans de formation vous permettra non seulement de tirer le meilleur parti de vos talents, mais aussi d’augmenter leur taux de satisfaction et leur rétention sur le long terme.

En plus d’offrir une expérience employé positive, il est essentiel de vous démarquer de la compétition en réussissant à créer un sentiment d’appartenance à l’organisation. Les principaux facteurs qui entrent en compte dans ce sentiment d’appartenance sont les suivants :

• Le bonheur et la satisfaction vis-à-vis de son rôle et de son environnement de travail;
• L’identification à la culture et aux valeurs de l’entreprise;
• L’engagement par rapport à la mission organisationnelle et les objectifs individuels;
• Les bonnes relations professionnelles et la synergie d’équipe;
• Le partage d’un sens et d’une vision commune;
• Les activités d’équipe et les contacts fréquents et constructifs entre collègues.

Si le quotidien de vos employés est miné par les processus manuels, les tâches répétitives sans valeur ajoutée et l’utilisation d’outils datés, ils seront plus enclins à quitter votre organisation.

Pour alléger leur charge de travail et faciliter leur quotidien, il est essentiel d’évaluer régulièrement vos outils de travail et d’investir dans des solutions technologiques modernes et user-friendly. Ainsi, vos équipes auront plus de temps à consacrer à des projets plus stimulants et seront plus productifs et heureux dans leur rôle.